CONCERT DU DERNIER SAMEDI DU MOIS DU SO WHAT : 25 AVRIL
Le So What recevait pour la première fois le groupe de la chanteuse Tina SCOTT
(Photos : Gérard DEMONCHY, Laurent LAPCHIN)
Le groupe de Tina SCOTT
Tina SCOTT : voix
Laurent ROSSI : piano
Philippe BRASSOUD : contrebasse
Cédric FIORETTI : batterie
De formation classique (violon, piano, chant lyrique), Tina Scott s'est tournée ensuite vers le jazz vocal et se produit avec plusieurs formations sur la Côte d'Azur. Une grande voix et une grande soirée au So What... Le pianiste et compositeur Laurent Rossi l'accompagne dans ses aventures musicales, apportant au travers de ses arrangements une touche unique de sensibilité et de musicalité. S'y ajoute avec bonheur le son chaleureux du contrebassiste Philippe Brassoud et le groove du batteur Cédric Fioretti. Swing à tous les étages !
Mais le plus hommage que l'on puisse rendre aux soirées du So What et à celle-ci en particulier, c'est VENCE-INFO-MAG (et Yves Hugues) qui l'a rendu. Nous sommes très touchés et très honorés :
"Quand des notes bleues font monter the fever
Au So What, à la Gaude, il faut arriver tôt et faire attention
à la tête, le lieu nest pas extensible et la porte basse.
On y entre pour la soirée, appréciant sur le champ la proximité.
Le public jouxte les musiciens. Et cest heureux. Tout devient ainsi perceptible,
les mouvements des mains, les torsions des corps, lénergie du souffle.
Et cette proximité lie également les musiciens entre eux, elle
intensifie les regards qui circulent et participe dune véritable
connivence.
Les murs sont patinés par le temps, et par les soirées; les voûtes
sont faites pour laccueil et la chaleur. La lumière douce des bougies
dessine des accolades, des retrouvailles, des embrassades. Le tout en ombres
portées. Sur chaque table des roses rouges annoncent la passion à
venir. Les cordes sont impatientes, elles attendent la main, sa fougue, ses
caresses. Les percussions se recueillent, se préparent.
Et voici «Zingara», la première composition de ce premier
set, qui sera consacré, comme de coutume, à la compagnie So What.
«Vira Souleu» viendra peu après. Les corps se plient, se
penchent non loin du vide, ils vont chercher les forces qui tiennent les tripes.
Des dialogues se nouent, les percussions entrent en écho avec la guitare,
puis avec la clarinette basse. De ces échanges sélancent
des lignes darchitecture, bientôt consolidées par lensemble
des instruments. Lédifice sélabore. Sous nos yeux
et par notre ouïe. Dans le cerveau et dans le cur. Spectacle complet.
Jeux de mains, jeux de doigts, tout semble si simple quon croirait presque
à lévidence dun sourire. Dépenses intenses
et apaisement.
Le So What connaît une longue histoire, et lon perçoit bien que les pas ont été accomplis dans lamitié. Les intermèdes sont marqués par la bonne humeur, la joie des blagaïres. Si daventure la présentation est trop prolixe, monte du fond de la scène, non loin de la contrebasse: «Oh, là,là cest long, à moi... il me vient les varices». Et la musique repart, comme une uvre de dépassement de la mélancolie par lemportement. La Lonely Woman arrache bien quelques sanglots, mais ils sont rapidement pris dans un mouvement torrentiel qui nous conduit à un éclat final. En forme de bouquets.
Une
pause, deux verres. Puis Tina Scott et son orchestre. Au cur des instruments
une voix désormais simmisce. Et remonte lhistoire du jazz.
Cette
voix charnelle et charpentée se dresse dans le flot, le flux déhanché
du swing. Elle sétire et sélève, sensuelle
et vibrante, animant en écho contrebasse et piano, cheminant dune
façon radieuse avec la batterie. Elle sinscrit dans une évocation
du Jazz à Saint Germain des Prés. La cave du So What est un
lieu qui sy prête. «Venez donc chez moi
Je vous invite
Il y a de la joie chez moi.»
Et comment non ? On croise en passant Juliette Greco et Boris Vian. Paroles
et notes sapprouvent et, sapprouvant, se complètent et se
subliment.
Myriades de vagues, de Black Coffee, portant leur écume daccords
jusquau cur de la nuit. De la vie. Il est minuit. Round Midnight.
Les notes bleues séteignent comme bougies. Mais elles vont se rallumer
sous peu. Sur la route."
Yves Ughes.
Et pour notre partie "expo" nous accueillons en mars et avril
les oeuvres de
Mery VIAL
Depuis que Méry Vial peint, son travail ne cesse d'évoluer, de se diversifier. C'est ainsi qu'elle est l'auteur de nombreuses expositions et installations répondant aux thématiques les plus inattendues du kitch retors aux abstractions énigmatiques... Au So What elle a choisi de montrer quelques témoignages de sa peinture comme l'écho à la musique improvisée. (Christian Boisson)
Des oeuvres qui nous ont tellement conquis que la COMPAGNIE SO WHAT a choisi la peinture "Somewhere" comme couverture de son dernier album...
La COMPAGNIE SO WHAT
Le groupe de Tina SCOTT