LE GROUPE "DIES GOA UNIT" AU SO WHAT, LE VENDREDI 29 MAI 2007 :
RIEN QUE D'LA BONNE !
Photos : hélas, fait rarissime, les photographes habituels du So What n'étaient pas présents ce soir là. Merci à ceux qui auraient pu prendre des clichés de nous les faire parvenir.
19h
30, Laurent téléphone pour dire que l'aéroport d'Orly est
décidemment bloqué. Il a une petite voix au téléphone.
Ça commence mal.
Dies Goa Unit installe le matériel. Ça sonne bien.
Le public arrive et l'orage s'éloigne. Les musiciens finissent de manger.
Première partie avec un quartet improvisé. Du So what minimaliste.
Quelqu'un lance "finalement vous pourriez jouer sans Laurent". On
lui explique que ce n'est pas un problème de musique mais de plaisir
d'être tous ensemble et qu'on la dénoncera le mois prochain.
Puis c'est la partie DGU (c'est moins long à écrire). Un début
avec - surprise - des sons électroniques. "Pas électriques"
expliquent-ils à Annie.
Et, morceaux après morceaux, tout le monde tombe sous le charme d'une
musique inclassable. Des compos de François, Alexandre ou Guy, de la
sensibilité à fleur de peau qui se transmet au public. Du vrai
Jazz quoi, qui n'a pas besoin d'étiquettes. Et c'est vraiment agréable
d'entendre trois musiciens réellement complices. La tension monte avec
l'orage qui tourne et tout le monde applaudit de plus en plus. Le bœuf
est remplacé par des rappels.
La musique en Live est à la musique enregistrée ce que l'improvisation
est à la composition, disait cette semaine un commentateur sur "France
Cul". Et bien avec Guy, Alexandre et François, on a eu double ration
: le live et l'improvisation. Ceux qui n'étaient pas là ont eu
tort, mais on les reverra bientôt. Un grand merci à Dies Goa Unit
pour un moment de vraie musique.
DIES GOA UNIT
Revenons en 69, l’année record des détournements d’avions; le mois de mai de l’année précédente est encore brûlant, et c’est aussi l’époque de Woodstock. Le terme “révolution” est partout le mot clé, la musique qu’elle soit rock, pop ou folk se plaît aux avants postes.
Quatre jeunes lycéens de Monaco, André Fassetta, Guy Galassini et les frères Szönyi n’ont pas envie de rester à l’écart du grand tourbillon et créent dans l’urgence un groupe dont le nom Dies Irae (jour de colère) colle à son temps. 1971 voit les premiers pas publics du groupe, les concerts s’enchaînent, autorisés ou interdits, dans les MJC, universités, ou “festivals pop”.
En 75 le groupe est primé au Golf Drouot, le temple du rock parisien. La musique est sans concession et passera des Cream, Hendrix ou Pink Floyd des débuts, à l’improvisation totale sous l’influence du free jazz ou de groupes comme King Crimson ou Gong, le tout dans une ambiance de happening. La vie du groupe continuera ainsi jusqu’en 79, s’exprimer étant primordial, personne ne songeant alors à vivre de cette expression, partageant l'affiche avec Jeff Seffer ou Magma.
À
la même époque, François Szönyi crée l’Aïghetta
Quartett avec un ancien copain de de lycée: Alexandre Del Fa. Cette nouvelle
expérience, bien plus intimiste, suscitera et suscite encore l’enthousiasme
des auditoires les plus variés dans toute l’Europe, celui de compositeurs
et de musiciens comme Anthony Burgess, l’auteur d’Orange mécanique,
ou John McLaughlin qui les invitera à jouer au sein du Time remembered
group. Plus de vingt créations mondiales, et une dizaine d’enregistrements
chez Universal, Harmonia Mundi, Musea, Nocturne, etc... , témoignent
de cet intérêt pour l’ensemble (URL:http://aighetta.com).
Aujourd’hui, François Szönyi, Alexandre Del Fa et Guy Galassini sont réunis au sein du DIES GOA UNIT dans une arythmétique improbable, où deux membres d’un groupe peuvent rencontrer deux membres d’un ensemble pour former un trio.
Le programme, dans un esprit d’aventure, mêle des compositions actuelles
d’André Fassetta, Guy Galassini, François Szönyi,, Stéphane
Szönyi et Alexandre Del Fa, ainsi que des remix, entre acoustique et électronique,
rock, jazz et musique de chambre; pourrait-on parler d’electro chamber?